Connaissance des Pères de l'Eglise, n° 168. Les commentaires de l'Evangile de Jean

Connaissance des Pères de l'Eglise, n° 168. Les commentaires de l'Evangile de Jean

Editeur(s) Nouvelle Cité
Date de parution : 01/12/2022

Quatrième de couverture :

« Le nom de l'homme était Jean. Il est bien clair, il est reconnu par tous qu'il a été nommé par l'ange conformément à la volonté et à l'ordre divins. Celui-ci vint pour un témoignage, afin de témoigner de la lumière. Le mot celui-ci met en évidence un mérite, et la notoriété du personnage. Car celui qui a été envoyé par Dieu, dit-il, qui stupéfait à juste titre toute la Judée, celui qui était proclamé d'avance par la voix des saints prophètes, qui était nommé chez Isaïe Voix de celui qui crie dans le désert, et chez le bienheureux David Lumière du Christ préparée d'avance, celui-ci vint pour un témoignage, afin de témoigner de la lumière. Dans ce passage, il appelle lumière le Verbe de Dieu, et il montre qu'il est unique, et qu'il est proprement cette lumière même, avec laquelle rien d'autre ne coexiste par nature, dont l'activité est de pouvoir illuminer et qui n'a pas besoin de lumière. Donc le Verbe de Dieu est d'une autre race, et pour ainsi dire d'une autre nature que la création, si réellement et en vérité il est lui-même proprement la lumière, tandis que la création est participante de la lumière. Celui qu'on ne peut ranger avec les choses faites, qu'à cause de cela on conçoit d'une autre nature, peut-il être devenu ? N'est-il pas plutôt, alors, à l'intérieur de ce qui définit la divinité, rempli de la belle nature de celui qui l'a enfanté ?

Celui-là n'était pas la lumière, mais c'était afin de témoigner de la lumière. Le Baptiste a préféré vivre au désert plutôt que de séjourner dans les villes ; il a manifesté une étrange endurance dans l'ascèse, il a porté au plus haut point la justice parmi les hommes : on l'admirait à très juste titre, et certains supposaient même que c'était lui le Christ. Mais l'évangéliste dit : Celui-là n'était pas la lumière, mais a été envoyé pour un témoignage au sujet de la lumière. Et en disant la lumière, avec l'ajout de l'article, il montre clairement que cette lumière est unique ; elle l'est, en vérité ! Car on pourrait à bon droit appeler « lumière » le bienheureux Baptiste, ou chacun des saints ; nous ne le nierons pas, puisque notre Sauveur a dit d'eux : Vous êtes la lumière du monde, et qu'il a été dit du saint Baptiste : J'ai préparé une lampe pour mon Christ, et : Celui-là était la lampe qui brûle et luit ; et vous avez voulu vous réjouir, l'heure venue, dans sa lumière. Mais même si les saints sont lumière et le Baptiste lampe, nous ne méconnaîtrons pas que c'est là en eux une grâce : ils reçoivent de la lumière ce don. Car la lumière n'est pas une propriété qui se trouve dans la lampe, pas plus que l'illumination n'est dans les saints : c'est l'éclairage de la vérité qui les rendait illustres et brillants, c'est par lui qu'ils sont des flambeaux dans le monde, en possession du Verbe de vie. Et quelle est la vie dont, en possédant le Verbe, ils reçoivent la lumière, sinon à tout coup l'unique engendré lui-même, qui dit : Je suis la vie : donc réellement unique est la lumière en vérité, qui illumine et n'est pas illuminée ; et c'est par participation à l'unique que l'on concevra tout ce qui peut être dit lumière à l'imitation de celui-là.»
Cyrille d'Alexandrie, Commentaire sur Jean, SC 600, p. 413-419

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