Mes prisons

Mes prisons

En écrivant Mes prisons après dix années passées dans les geôles autrichiennes, Silvio Pellico réalise le grand roman auquel il n'a cessé de songer depuis 1816 : le récit d'une épreuve où, pour ne pas succomber à la folie, l'écrivain s'en est remis à une religion vécue comme discipline et armature mentales. Dès 1832, le succès européen du roman scelle paradoxalement son échec comme dramaturge : Silvio Pellico voit sa dernière tragédie huée par ceux-là mêmes qui espéraient trouver dans Mes prisons le contenu politique qu'il a systématiquement refoulé. Mais si la dévotion individuelle est exaltée, l'appareil carcéral et l'inhumanité de ses rouages n'en demeurent pas moins au centre de ce récit. Le paratexte éclaire les enjeux littéraires et historiques de l'oeuvre.